Le monument est situé dans l’enceinte du cloître de l’église Saint-Jean-Baptiste. Il mesure 5,10 m de large et 3,95 m de haut. Son socle en pierre d’Arudy porte trois pierres tombales en marbre vert de Campan sur lesquelles sont gravés les noms des morts de chacune des trois sections de la commune : Campan, Sainte-Marie et La Séoube. Au-dessus de chacune de ces pierres sont placés des bas-reliefs de bronze « synthétisant la principale industrie de chacune de ces trois sections. Pour Campan : l’industrie de la laine synthétisée par une jeune fileuse bigourdane, coiffée du capulet, tenant en mains une ancienne quenouille. Pour Ste Marie : l’industrie du bois synthétisée par un scieur en action coiffé du béret local.

Pour la Séoube ; l’industrie du beurre synthétisée par un berger en face d’une ancienne baratte du pays ».

Les trois parties de la commune sont unies dans la même douleur, symbolisée par la statue en bronze d’une vieille bigourdane emmitouflée dans un capulet, vêtement de deuil traditionnel des femmes de la vallée.

Le monument aux morts de Campan est singulier à plus d’un titre. Sans dédicace, il célèbre la peine des mères et des veuves en évacuant toute rhétorique martiale : hormis les dates et la liste des morts, il ne contient aucune référence à la guerre. Le choix d’une figure féminine en deuil, mains jointes, évoquant le thème de la Mater Dolorosa, de même que l’implantation, à la frontière des espaces public et religieux, accentuent son ambiguïté. Il se distingue enfin par l’évocation de la « Petite Patrie » au travers du capulet, vêtement traditionnel, mais aussi de la représentation des principales activités économiques de la commune.

Trois plaques séparées part une tresse en métal portent le nom des victimes de Campan, Sainte Marie et La Séoube.

En fond et de part et d'autre du dome du monument un muret en pierre indique les guerres 1914-1918 et 1939-1945 avec gravés les noms et prénoms des victimes de cette dernière guerre.

Enfin sur le socle de la pleureuse, le nom du sculpteur : Edmond Chrétien.

du côté gauche du muret en pierre
1914 1939
avec le nom de 4 morts de 39-45 plus un mort pour la guerre d'Algérie
-
Côté droit
1918 1945
avec le nom de 4 victimes 39-45

• http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=65123&dpt=65&idsource=5101&table=bp01 
• CHOUBARD Alain, L’histoire des 500 plus beaux monuments aux morts de France, collection Les 500 plus beaux, Clermont-Ferrand, Editions Christine Bonneton, 2014, p. 168-169.
• file:///Users/martineaubry/Downloads/65-Hautes-Pyrenees%20-%20Campan.pdf