Presse

samedi 11 octobre 2025

40 noms sur le monument aux morts : qui étaient-ils ?

La commune de Palavas-les-Flots compte parmi ses habitantes une généalogiste passionnée, Virginie Savoye, qui a fait des quarante noms figurant sur le monument aux morts de la ville, l’objet de ses recherches. "J’ai commencé à établir des dossiers généalogiques des quarante soldats début 2024. Depuis longtemps, je m’intéresse à la généalogie et à l’histoire des familles, j’ai suivi une formation à l’Université de Nîmes pour parfaire ma méthode de recherches. L’autre aspect de mon étude est de retrouver les habitants actuels qui seraient des descendants des 37 soldats répertoriés et également des trois inconnus ", explique Virginie Savoye, qui lance un appel afin de retrouver la trace de Pierre Boyer, Robert Crughani et Louis Vernet.

Trois poilus restent inconnus

Malgré une reconstitution minutieuse de l’histoire de la ville, ces trois soldats demeurent inconnus pour l’administration. "Leurs noms n’apparaissent pas sur le site officiel du gouvernement, qui a pourtant recensé plus de 1 300 000 Morts pour la France ", se désole Virginie.

Aidée par la consultation des recensements de 1876 à 1911, elle explique : "Au commencement était la fiche militaire de chaque soldat pour trouver dates, lieux de naissance, de décès et les ascendants, cela permet de remonter l’ascendance sur quatre générations et de développer les liens familiaux ".

À l’issue de ses recherches, elle découvre que certains des soldats résidents à Palavas sont nés dans l’Aude, l’Aveyron, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Orientales… et même Paris pour un artiste lyrique. Dans leur grande majorité, ces soldats, qui étaient pêcheurs ou marins, ont été affectés dans la marine à Toulon, puis leurs régiments ont été transférés à l’infanterie de terre lors de la déclaration de guerre en août 1914. Vingt-trois sont décédés célibataires, alors que treize étaient mariés et avaient eu des enfants. Les petits orphelins ont alors été déclarés Pupilles de la Nation par une série de jugements du tribunal civil de Montpellier à la fin du conflit. Ces soldats envoyés au combat n’étaient pas que de jeunes hommes, certains trouveront la mort à plus de 40 ans.

Midi Libre